Les maladies les plus courantes chez les poules

Lorsque nous adoptons des poules, nous nous devons de garantir le meilleur cadre de vie possible afin d’assurer leur bien-être. Mais comme tout être vivant, les poules peuvent attraper des maladies. Qu’elles soient respiratoires, digestives ou encore parasitaires, les poules sont en proie à diverses maladies plus ou moins graves. Il est donc important de savoir repérer la poule souffrante de votre poulailler afin de prendre les mesures nécessaires pour la soigner dès que possible. Dans cet article, nous verrons certaines des maladies les plus courantes chez la poule et comment les repérer.

 

Il est important de notifier que cet article a surtout un but informatif et ne remplace en rien l’expertise d’un vétérinaire. Le traitement pour venir à bout de certaines maladies peut varier selon le cas spécifique de chaque poule !

 

Une poule malade dans les mains d'un vétérinaire qui l'ausculte.

Les maladies respiratoires de la poule

 

Le coryza

 

Aussi appelé « rhume des poules » le coryza est une maladie courante chez les poules, causée par une bactérie affectant les voies respiratoires. C’est une maladie souvent due à des conditions de vie inappropriée dans le poulailler : hygiène, courants d’air ou encore d’une alimentation inadaptée.

 

Repérer une poule infectée par le coryza

 

Lorsqu’une poule est infectée par le coryza, plusieurs signes vont vous permettre de le repérer : difficultés respiratoires, toux, gonflement des yeux, écoulement du nez, diarrhée et amaigrissement.

 

Soigner le coryza

 

Le coryza n’est pas une maladie infectieuse, mais dès que vous avez repéré la poule infectée, isolez-la du reste de vos poules pour qu’elle puisse guérir au calme. Certains compléments naturels comme le thym infusé dans de l’eau peuvent permettre d’aider la guérison. Mais seul un traitement antibiotique, prescrit par votre vétérinaire sera efficace pour venir totalement à bout du coryza.

 

La bronchite infectieuse

 

Le coronavirus aviaire, plus connu sous le nom de bronchite infectieuse est une maladie affectant l’appareil respiratoire des poules mais aussi le tube digestif, les reins et le système reproducteur. Cette maladie n’est pas mortelle pour nos cocottes mais elle est très infectieuse et a pour conséquence la forte diminution de la ponte.

 

Ma poule a-t-elle le coronavirus aviaire

 

Pour repérer une poule infectée par la bronchite infectieuse, plusieurs signes peuvent être relevés : toux, écoulement du nez, états léthargiques occasionnels mais surtout diminution de la quantité et de la qualité des œufs pondus.

 

Soigner la bronchite infectieuse

 

Il n’existe pas de traitement spécifique pour soigner la bronchite infectieuse chez la poule. Il faut en général compter 1 à 2 semaines pour la disparition symptômes et 2 à 4 semaines pour que la poule se remette complètement de la maladie. Pendant cette période, vous pouvez ajouter à la ration de la poule infectée, un aliment à base d’eucalyptus.  Celui-ci sera une aide au confort respiratoire de la poule.

Un traitement antibiotique prescrit par votre vétérinaire permettra d’éviter l’aggravation bactérienne de la maladie. Une vaccination peut également être prescrite par votre vétérinaire si le virus détecté est d’un variant spécifique.

 

Les maladies digestives de la poule

 

La coccidiose

 

La coccidiose est une maladie digestive provoquée par des parasites appelés coccidies. Les coccidies sont des organismes microscopiques qui vivent toute l’année dans les intestins de nos cocottes. En général, le système immunitaire de nos poules régule leur prolifération. Mais leur démultiplication est parfois favorisée par la chaleur, l’humidité, le stress de la poule. Ce qui donne une coccidiose : c’est la maladie la plus fréquente chez les poules.

 

Comment repérer la coccidiose ?

 

Pour repérer la coccidiose chez vos cocottes il faudra observer régulièrement leurs fientes. En effet, lorsqu’une poule est infectée, elle rejettera des fientes contenant du sang voire des diarrhées ensanglantées.

 

Soigner la coccidiose

 

Dès que vous repérez des traces de sang dans les fientes de vos cocottes, vous pouvez utiliser du vinaigre de cidre bio pour aider votre poule à combattre les coccidies. Une cuillère à soupe diluée par litre d’eau permettra d’acidifier l’espace gastrique de la poule. Cette acidification rendra l’espace gastrique de votre cocotte moins propice à la prolifération des coccidies.

 

Dans les cas plus graves et non traités à temps, votre vétérinaire pourra vous prescrire des médicaments anticoccidiens et potentiellement un vaccin.

 

Attention ! Si vos cocottes ont fait partie de grands élevages, elles sont probablement déjà vaccinées ! Si c’est le cas, votre vétérinaire ne pourra pas vous prescrire d’anticoccidiens.

 

Les maladies parasitaires chez la poule

 

Les poux

 

Poux rouges

 

Les poux rouges sont des parasites proliférant dans l’humidité et la chaleur. Ils n’aiment pas la lumière et se cachent dans les recoins sombres du poulailler. Hématophages, ils sortent la nuit pour se nourrir du sang des poules. Coriaces, ces poux ont une durée de vie allant jusqu’à 9 mois dans des conditions pouvant aller jusqu’à -20°C. Si leur infestation n’est pas traitée à temps, les poux rouges peuvent provoquer de sévères anémies chez la poule en seulement quelques jours.

 

Repérer et éliminer le pou rouge

 

Afin de repérer une infestation de poux rouges, veillez à vérifier et nettoyer régulièrement les coins sombres et humides de votre poulailler. En cas d’invasion, la seule solution est de désinsectiser le poulailler. Lors de ce traitement, il est important de porter une combinaison étanche car le pou rouge pique ! Lorsque vous vous serez débarrassé de lui, vous pourrez opter pour une litière à base de sable, freinant la prolifération du pou rouge.

 

Poux mallophages

 

Contrairement au pou rouge, le pou mallophage ou pou broyeur, vit en permanence sur la poule, au niveau du ventre et du croupion. Ici, le pou se nourrit de divers débris que rejette la poule comme les peaux mortes. En temps normal, la poule peut réguler elle-même ces parasites grâce aux bains de poussière.

 

Repérer et éliminer le pou mallophage

 

Afin de prévenir l’arrivée de poux mallophages ou de les repérer, examinez le ventre et le croupion de vos cocottes une fois tous les deux à trois mois. Une fréquence plus élevée peut aussi être nécessaire si vos poules n’ont pas d’espace ou prendre des bains de poussière.

 

Pour se débarrasser des poux, consultez votre vétérinaire qui vous prescrira un produit anti-poux sous forme de poudre ou spray à appliquer sur vos poules.

 

Attention, qu’ils soient mallophages ou rouges, les poux aiment particulièrement les poules en période de couvaison. Il faudra donc redoubler de vigilance auprès des poules concernées.

 

Les vers intestinaux

 

Il existe diverses espèces de vers pouvant coloniser le système digestif de nos poules. Installés dans l’appareil digestif, ils détournent une partie de l’alimentation de la poule pour se nourrir et grandir.

 

Repérer si une poule à des vers

 

Afin de repérer si une poule est parasitée par un ver, il faudra l’examiner individuellement. Physiquement dans un premier temps, puisqu’une poule ayant des vers s’amaigrira progressivement. Dans un second temps il faudra regarder ses fientes car la poule parasitée rejettera des fientes plus liquides et de couleurs inhabituelles. Certains vers peuvent même se retrouver rejetés dans les fientes.

 

Prévenir l’arrivée de vers et les éliminer

 

Afin d’éviter l’arrivée de vers dans votre poulailler, veillez à vermifuger vos poules deux fois par an, au début du printemps et de l’automne. Si vos poules sont déjà infectées, tournez-vous vers un vétérinaire qui saura vous rediriger vers le vermifuge adapté à votre cas.

 

Les acariens : la gale des pattes

 

La gale des pattes est une maladie de la poule provoquée par un acarien difficilement visible à l’œil nu. Cet acarien vit dans les chairs sans plumage des poules, où vont se développer les premiers signes de la maladie. Elle touche principalement les poules vivant en volière. Si elle n’est pas traitée à temps, la gale des pattes peut entraîner la perte de doigts voire du membre infecté dans son entièreté.

 

Repérer la galle des pattes

 

Une poule infectée par la galle des pattes se reconnaît facilement par les dépôts blanchâtres ou jaunâtres laissés par la maladie en surface des membres infectés.

 

Soigner la galle des pattes

 

Pour soigner la galle des pattes et éradiquer l’acarien responsable, il est recommandé d’enduire les membres infectés avec de l’huile de cade. Antiseptique et cicatrisante, cette huile asphyxiera l’acarien et aidera la poule à se remettre. Après l’application de l’huile, la couche de peau infectée noircira avant de tomber une fois la peau reconstituée. Une application une fois par semaine peut être nécessaire si aucun résultat n’est constaté.

 

Que faire si ma poule est malade ?

 

Repérer les signes inhabituels

 

La surveillance régulière des poules est essentielle pour repérer les signes de maladie, tels que les changements d’appétit, la léthargie, ou encore les modifications dans la production d’œufs. Plus la maladie est détectée tôt mieux c’est !

 

Mettre la poule concernée en quarantaine

 

Lorsque vous repérez des symptômes inhabituels chez l’une de vos poules, il est essentiel de la mettre en quarantaine ! Pour qu’elle se repose dans un premier temps, mais surtout pour éviter l’épidémie en cas de maladie infectieuse.

 

En quarantaine, la poule doit être au chaud et à l’abri avec nourriture et eau à volonté. Cette mise à l’écart lui permettra de se soigner efficacement dans les plus brefs délais.

 

Soigner efficacement la maladie

 

En tant que propriétaires de poules, nous nous devons de savoir repérer les symptômes inhabituels chez nos poules. Pour autant, nous ne sommes pas vétérinaires, chaque symptôme peut correspondre à plusieurs pathologies ! Alors consultez un vétérinaire pour obtenir un diagnostic précis et suivre les traitements recommandés, qu’ils soient médicamenteux ou non.

 

Prévenir le développement des maladies dans le poulailler

 

La maladie est l’un des obstacles auxquels chaque éleveur sera confronté au moins une fois. Mais pour limiter les risques de développement ou d’empirement de maladies, certaines dispositions et précautions peuvent être prises.

 

La surpopulation dans le poulailler

 

Dans un poulailler, chaque poule a besoin d’au moins 0,5 m² d’espace. Cet espace est nécessaire pour le bien-être de la poule et permet de réduire leur stress ! La surpopulation favorise la propagation de maladies, veillez donc à bien avoir l’espace de poulailler adapté à votre nombre de poules.

 

L’hygiène du poulailler

 

Maintenir une hygiène rigoureuse dans son poulailler est primordial pour endiguer l’arrivée de maladies. Litières, perchoirs, mangeoires… Tout doit être nettoyé ou changé si nécessaire. Un entretien régulier du poulailler tous les 7 à 15 jours, est requis.

 

L’humidité

 

Un excès d’humidité dans le poulailler favorise la croissance de bactéries et de parasites en tous genres. Un poulailler doit être bien ventilé, mais surtout sec pour éviter toute maladie en définitive. Pour ce faire, assurez-vous de la bonne isolation de votre poulailler et changez la litière à minima une fois par semaine.

 

CONCLUSION

 

Comme tout être vivant, la poule peut être atteinte de diverses maladies. En tant que propriétaires, nous nous devons de savoir repérer les comportements inhabituels de nos cocottes afin de pouvoir prendre les dispositions adaptées pour les soigner. Le passage chez le vétérinaire est notamment souvent recommandé.

 

Mais il est important de prévenir l’arrivée de maladies au sein du poulailler en veillant à respecter les besoins de nos poules en matière d’hygiène, d’humidité ou encore d’espace de vie. Après tout, en tant que propriétaires d’animaux, nous sommes les seuls garants de leur bien-être.

 

Et pour avoir des conseils hebdomadaires sur tous les animaux de la basse-cour, n’hésitez pas à nous suivre sur Facebook et Instagram !

 

Allez viens ma cocotte !
Où nous trouver ?
Le Pré du clocher